Sinistralité climatique : une incontournable hausse des primes d’assurance ?
Publié le 9 juin 2021
Les conclusions de l’ACPR (l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) à l’issue du « stress test climatique » qu’elle a mené en 2020 sont sans appel : la recrudescence des catastrophes naturelles sous l’effet du changement climatique va significativement accroître la charge pour l’assurance et les assurés d’ici 2050.
Entre 2020 et 2050, le coût des sinistres climatiques, liés notamment à la sécheresse et aux inondations, devrait être multiplié par 5 ou 6 dans certains départements. En conséquence, nombre de compagnies d’assurance françaises prévoient d’augmenter les primes d’assurance afin de compenser cette hausse de la sinistralité et de maintenir leurs ratios sinistres à primes (S/P) sur cette période. Les primes devraient ainsi augmenter de 130 à 200 % sur 30 ans, soit une hausse des primes d’assurance comprise entre 2,8 % et 3,7 % par an.
Cette étude relance la question du financement du régime de solidarité nationale Cat Nat, adopté en 1982. Ce régime, qui repose sur un partenariat public / privé, est à ce jour financé par une surprime intégrée aux contrats d’assurance de dommages.
Même dans un scénario où la surprime serait portée de 12 à 18%, la hausse des primes d’assurance resterait significative, posant la question de la viabilité du modèle français.
Un sujet politiquement sensible sur lequel l’ACPR n’a pour le moment pas souhaité se prononcer et que les équipes de Servyr surveillent afin d’anticiper au mieux les éventuels impacts sur les contrats d’assurance de ses clients.
Retrouvez les résultats détaillés de l’exercice pilote climatique 2020 ici.